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Affichage des articles du 2014

LA FAMILLE en philosophie (conclusion)

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Cet ensemble de considérations permet de poser un diagnostic et de mettre à jour les causes majeures des troubles qui apparaissent aujourd’hui, tant dans la société en général que dans les familles. Les jeunes, et les moins jeunes, souffrent de plus en plus de troubles psychologiques et de carences éducatives. Il s’ensuit un manque de force morale et de résistance nerveuse accru, une perte de la conscience professionnelle et de la simple honnêteté à tous les niveaux, un esprit de revendication permanente, l’instabilité générale des institutions et des personnes, avec les dérivatifs, désormais bien connus, que sont la drogue, la délinquance, etc.. La destruction de la famille entraîne celle de la société. Les hommes souffrant de lacunes éducatives dues aux déficiences de leur famille deviennent facilement la proie de toutes sortes d’instrumentalisations politiques, médiatiques et économiques... Au vu de l’énergie avec laquelle on s’applique à faire et établir exactement le contrai

LA FAMILLE en philosophie (6)

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Lire l'article précédent de cette étude ... Politique familiale La famille et la Cité On peut se demander si la Cité et l’État [1] devraient se préoccuper de la famille, du comportement sexuel des citoyens et plus généralement de la morale privée. L’opinion qui prévaut aujourd’hui est que la famille relève de la sphère privée et que l’État n’a pas à s’y ingérer, quitte éventuellement à apporter une aide matérielle aux familles plus pauvres. De leur côté, les défenseurs de la famille tiendront pour sa primauté sur l’État et la Cité, présentant comme du totalitarisme toute ingérence de l’État dans la vie familiale. Il importe donc de bien saisir les rapports entre famille et Cité . “La société domestique est première par rapport à la Cité” [2] , répète-t-on. Or, cela est vrai dans l’ordre de la génération, au sens où la partie précède le tout : la Cité provient des familles et celles-ci se rapportent aux besoins les plus fondamentaux de l’homme [3] . Mais la f

LA FAMILLE en philosophie (5)

Lire l'article précédent de cette étude ... Vie de la famille Vie commune Le propre de l’amitié est la convivence. “La convivence est requise à l’amitié comme son acte propre. Aristote dit que rien n’est propre aux amis en tant que tels comme de vivre ensemble. [...] Demeurer ensemble pendant la journée, c’est à dire pendant un temps appréciable avec des amis, même ceux qui jouissent d’une aisance matérielle le recherchent.” [1] Ceci vaut éminemment pour la famille. L’unité, l’existence, la prospérité d’une société sont fondées sur l’amitié [2] , non pas sur des lois et des règlements. L’amitié familiale, aussi bien entre les conjoints qu’entre parents et enfants, est vitale pour son unité et sa permanence. Or, le maintien et le développement de l’amitié familiale requièrent tout d’abord la convivence, c’est-à-dire la vie commune dans la concorde, la paix et la joie.

LA FAMILLE en philosophie (4)

Lire l'article précédent de cette étude ... Structure de la famille Unité de la famille La première question qui se pose est celle de l’unité du couple. L’Ancien Testament connaissait et tolérait la polygamie. L’Islam a conservé cet usage. La lecture même de la Bible en laisse voir tous les inconvénients : rivalités, divisions, haines personnelles et collectives. De même, la structure mono-parentale, parfois inéluctable de fait, conduit à un déficit dans l’éducation des enfants : manque d’affection maternelle, ou bien faiblesse de caractère due à l’absence du principe d’autorité (le père). Les blessures de l’enfance sont difficilement remédiables et longues à cicatriser. Stabilité de la famille Étant admis que la famille est composée de deux personnes de sexe différent, on peut s’interroger sur sa durée. L’union familiale est-elle définitive ou temporaire ? La réponse est évidente a priori si l’on se réfère à l’objet radical de l’amitié honnête conjugale , à savo

LA FAMILLE en philosophie (3)

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Lire l'article précédent de cette étude ... Nécessité de la famille pour les enfants Éducation personnalisée Cette nécessité et ce caractère naturels de la famille apparaissent d’abord et avant tout pour les enfants [1] . L’amitié entre parents et enfants est naturellement première, car les enfants sont d’une certaine manière une ‘partie’, ‘quelque chose’ des parents dont ils proviennent selon le corps et dont ils vivent en dépendance immédiate. L’unité physique entre parents et enfants fait que cette amitié est l’amitié la plus proche de l’amour de soi-même. Les parents connaissent les enfants depuis le premier instant de leur existence et aiment (naturellement) leur enfant comme quelque chose d’eux-mêmes [2] . Les circonstances peuvent évidemment altérer cette priorité naturelle de l’amitié familiale, mais les exceptions et les accidents ne sauraient contredire les principes de la nature, de même que les accidents génétiques et les malformations ne contredisent pas la stabil

LA FAMILLE en philosophie (2)

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Lire le début de l'étude ... Amour C’est l’amour qui unit les êtres entre eux. La vie de l’homme tient son dynamisme de l’amour [1] . Or, on distingue plusieurs sortes d’amour. Les termes de ces distinctions sont empruntés au vocabulaire de la philosophie aristotélicienne, mais ils ne font qu’exprimer l’expérience et le sens commun. On distingue d’abord l’ amour de concupiscence ou de convoitise , et l’ amour d’amitié : « Comme dit Aristote  : ‘Aimer, c'est vouloir du bien à quelqu'un.’ Le mouvement de l'amour tend donc vers deux objets: vers le bien que l'on veut à quelqu'un – pour soi ou pour un autre – ; et vers celui à qui l'on veut ce bien. À l'égard du bien lui-même que l'on veut à autrui, il y a amour de convoitise ; à l'égard de celui à qui nous voulons du bien, il y a amour d'amitié . Or, cette distinction implique priorité et postériorité. Car ce qui est aimé d'un amour d'amitié est aimé purement et simplement, et

La monarchie : meilleur gouvernement ?

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« Le meilleur pour la société humaine est d'être gouvernée par un seul. » Cette conclusion ‘monarchiste’ issue du De Regno doit être nuancée et référée à l’ensemble de la doctrine politique de saint Thomas [1] . Il convient tout d’abord de ramener l’importance de la question à de justes proportions. Pour nous, le débat est quelque peu passionné et semble fondamental. En fait cette distinction présuppose chez Saint Thomas des principes fondamentaux, qu’il n’explicite pas du fait que de son temps ils n’étaient pas objet de contestation. Quel que soit le régime politique juste il est présupposé que la personne et les communautés inférieures sont ordonnées au bien commun politique et que la Cité est constituée par les corps sociaux hiérarchisés. Tout régime politique juste s’appuie sur ces corps et en émane. De sorte que la différence entre monarchie, aristocratie et régime constitutionnel - ou ‘démocratie’, non pas dans le sens moderne - est relative. De plus, la certitu

L'amitié

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L’amitié est très importante en politique. Elle est le ciment de la société civile et le premier objet de la sollicitude du Prince. Une société fondée sur des rapports de force et d’intérêts ne peut subsister. Les activités humaines susceptibles de constituer notre bonheur terrestre sont communes ; la communication y est un aspect essentiel. Le bonheur présuppose donc que l’on consente à cette communication et que l’on s’y investisse. Cette disposition d’esprit a un nom : c’est l’amitié . En fait, dans l’acception ancienne de ce terme il n’y a pas une amitié, mais des amitiés. Chaque fois qu’il y a une œuvre commune, une communication consentie, assimilée, à laquelle l’esprit est disposé de manière stable, il y a amitié. Chaque homme est ainsi inséré dans un réseau d’amitiés les plus diverses : amitiés conjugale, familiale, professionnelles, politiques, culturelles, utilitaires enfin. Ces amitiés sont plus ou moins dignes, plus ou moins stables, superficielles ou profondes, pure

LA FAMILLE en philosophie (1)

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Problématique Depuis l’introduction du divorce en France à la fin du 19 e siècle, les lois et les mœurs publiques n’ont cessé de transformer la vie familiale. À la fin du 20 e siècle, contraception et avortement sont légalisés. On en est aujourd’hui au mariage entre personnes de même sexe. La structure familiale, dit-on, a évolué, et doit évoluer. Les institutions familiales connaissent aujourd’hui un bouleversement sans précédent. Quel est leur avenir ? Cette évolution est-elle une libération de conditionnements et de contraintes hérités du passé ? L’homme va-t-il se dégager de plus en plus d’un carcan imposé à la nature par des préjugés sociaux, religieux ? En ce domaine comme en d’autres, la mise en question totale d’une institution oblige à revenir aux principes, et ne permet plus de se contenter de solutions toute faites, ni d’habitudes simplement acquises. Nous proposons ici une approche purement naturelle et politique, sans appel à la Révélation chrétienne ni à aucune r

Le bien commun 3)

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Lire l e début de l' étud e : Notion de bien commun. Lire la secon de partie de l'étude : Bien commun et bien particulier.   Cité, communautés, familles La Cité est la communauté très parfaite . Cette perfection ne signifie pas que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes et que nous avons le paradis sur terre, mais simplement que, tandis que les communautés ont, de soi et essentiellement, besoin les unes des autres, et besoin de s’inclure dans une communauté plus vaste pour atteindre leurs biens respectifs, la Cité, quant à elle, contient tous les éléments nécessaires au bien commun. S’il y a quelque déficience elle est accidentelle et vient de la fragilité de toute institution humaine. De même que les personnes sont parties de communautés, à commencer par la famille, la Cité est à son tour constituée de ces communautés. Tout ce qui est dit des rapports entre personnes et communauté en général vaut pour les communautés inférieures et la Cité. Les

Le bien commun 2)

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Lire la première partie : Notion de bien commun. Bien commun et bien particulier Physiquement la personne humaine vit en elle-même et sur elle-même. Elle est un être physique autonome comme tous les animaux. Mais dans l’ordre de la vie humaine (c’est-à-dire la vie qui émane de l’intelligence et de la volonté) elle est insérée dans tout un ensemble, dans tout un réseau de communautés. Considérée comme vivant en communautés la personne se tient comme la partie au tout. Elle est essentiellement inachevée dans l’ordre de la vie humaine.  Si l’on considère le tout comme une simple addition ou juxtaposition de parties, comme la totalité d’un tas de pierres, alors les individus sont absolus ; leur unité est matérielle. Ce type de rassemblement ne forme pas une communauté ; les individus sont comme les spectateurs dans une salle de cinéma. Ce type de société, que propose le libéralisme , n’a pas d’unité : rien n’est au-dessus des libertés personnelles. La société n’est que le lieu de

La finalité

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Tout être agit en vue d’une fin, pour atteindre un but. « Autrement il ne résulterait de son action pas plus une chose qu'une autre, si ce n'est par hasard. » ( Summa Theologica , I, 44, a4). Ce principe de finalité est exposé par Aristote au livre II des Physiques . Toute mouvement est défini par son terme. Toute opération même purement physique a un terme déterminé qui la définit. Tout être a une opération propre et un terme qui définissent sa nature. L’opération de l’arbre s’achève dans la production d’un fruit propre à son espèce. Le lion se met en chasse à la recherche d’une proie afin de se nourrir et de nourrir sa progéniture. Les opérations végétales et animales s’achèvent dans une chose produite, dans un résultat matériel. De même toute activité humaine a un but. Ce qui est propre à l’homme c’est que les fins de ses actions ne sont pas déterminées par la nécessité naturelle, comme les plantes, ni par un instinct, mais par sa propre décision.  « Que les animaux agi

La distinction des régimes politiques

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    Principes La communauté politique est matériellement constituée par les citoyens, formellement par les rapports institutionnels des citoyens entre eux et avec l’autorité qui les gouverne.  Qui exerce cette autorité ?  Comment est-elle désignée ?  Les réponses à ces questions déterminent la nature du régime politique. Ce qui spécifie une société c’est l’ordre - on dirait aujourd’hui ‘la structure’ - des magistratures ou des autorités gouvernantes. « De même que le régime politique est spécifiquement défini par le mode de l’exercice du pouvoir, c’est-à-dire par l’ordre de ceux qui y exercent le pouvoir, il suit que les régimes politiques se distinguent par la diversité de ceux qui y exercent le pouvoir. » ( Saint Thomas , Politica . III, lectio 6, n392). Autrement dit le 'p rince' - princeps : nom générique signifiant ceux qui exercent l’autorité suprême - et les diverses autorités subalternes ont les uns avec les autres, et avec les citoyens, des rap

Le bien commun 1)

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Notion de bien commun Cette notion était tellement évidente que saint Thomas ne l’explique pas. Aujourd’hui une explication est indispensable. La nature physique peut nous en donner une idée. La multitude des êtres vivants, animaux et végétaux, ainsi que les substances organiques et minérales, auxquelles s’ajoutent l’eau, l’air et la lumière, constituent tout un ensemble pour une région donnée. Si l’équilibre de cet ensemble vient à être rompu par la disparition de certains êtres ou la prolifération d’autres, c’est la ruine et le désert, la mort pour tous. L’homme peut beaucoup pour entretenir ou ruiner cette harmonie de la nature ou bien commun physique. Toute communauté est constituée en vue d’une action commune. Or toute action a un objet, un but immédiat. C’est ce qui définit l’action, comme le but à atteindre définit le voyage, la progéniture l’activité génératrice, l’œuvre l’opération de l’artisan. C’est cet objet de l’opération commune qui est le bien commun d

La monarchie : politique ou despotique

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Le terme de ‘monarchie’ n’est pas univoque. Aujourd’hui ce terme, à connotation négative, évoque plutôt la monarchie absolue, au pouvoir discrétionnaire, à moins qu’il ne s’agisse d’une démocratie couronnée, comme c’est le cas aujourd’hui. Saint Thomas distingue monarchie despotique et monarchie politique. Il va sans dire que c’est cette dernière qui représente pour lui l’idéal monarchique. « Quand un homme domine purement et simplement et pour tout, le régime est dit royal. Quand au contraire il domine en partie et selon la raison de cette science politique, c’est-à-dire selon les lois posées conformément à la science politique, le régime est dit politique ; il gouverne en partie quant à ce qui est soumis à son pouvoir ; et en partie il est sujet, du fait qu’il est soumis à la loi. » ( Saint Thomas , Politica , I ,lectio 1, n15). Saint Thomas établit une analogie entre la psychologie humaine et le gouvernement monarchique, et explique l’un par l’autre. « Dans l’homme cons

Le Citoyen

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De la définition de la Cité découle celle du Citoyen.  Qu’est-ce-qui fait le citoyen ?  Qui est digne d’être citoyen ?  Aristote en traite au livre III de la Politique. Tout d’abord la notion de citoyen dépend de la forme du régime. « La raison de citoyen est diverse selon la diversité des constitutions politiques » ( Politica , III, lectio 1, n354).  Il faut qu’il soit véritablement et formellement partie de la Cité et non pas seulement de manière matérielle. Il doit concourir au bien commun, être une partie active de la Cité et pas seulement un consommateur de l’ordre public. Et donc il ne suffit pas qu’il réside depuis un temps plus ou moins long, mais qu’il ai fait sien le bien commun, donc l’héritage matériel et spirituel de la Cité, assimilé les mœurs de la population et qu’il s’y soit intégré. Ensuite il faut : « qu’il soit apte à exercer une magistrature dans un conseil ou un tribunal » (op.cit. n355). Autrement dit : apte à prendre des responsabil

De la Famille à la Cité

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Existence et natures des communautés La vie humaine s’inscrit dans de multiples communautés. Toute ces communautés ont un défaut, défaut non pas accidentel dû aux déficiences humaines, mais un défaut essentiel, ‘structurel’ dirait-on : elles ne se suffisent pas. Elles ont besoin les unes des autres. Et, de même qu’il ne suffit pas de dire que les hommes ont besoin les uns des autres, mais que leur nature les conduit à s’unir en communauté, de même il ne suffit pas de dire que les communautés ont besoin les unes des autres - relation horizontale -. Elles ne peuvent vivre qu’en s’unissant dans une communauté plus vaste - relation verticale - qui, elle, se suffira, ayant en elle-même tout ce qui est nécessaire à son bien commun. Cette communauté suprême, auto-suffisante ou autarcique - et donc, en ce sens, parfaite - et souveraine, existe. On la trouve dans l’Histoire. Elle peut disparaître, renaître sous d’autres formes. On peut se demander aujourd’hui quelle est son extension. Son exis

L'autorité

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Dans un être vivant, dont l’unité est physique, la forme et la matière s’appellent mutuellement et il n’y a pas d’autre principe d’unité d’être. Autrement dit, c’est la nature même du végétal qui ‘fait’ l’unité des parties, car ces parties ne sont rien d’autre que des parties du végétal. L’homme, au contraire, doué d’intelligence et de liberté, a une vie autonome. L’instinct naturel à la vie sociale n’est qu’une tendance indéterminée qui ne suffit pas à assurer la cohésion de la communauté. Chacun, par un acte libre - et non pas par un instinct naturel comme les cellules végétales ou encore les animaux sociaux, tels les abeilles - s’insère dans la communauté et coopère à l’action commune. Ce peut être plus ou moins conscient, par éducation, par habitude ou ‘pesanteur’ sociale : ‘on a toujours fait ainsi’. Mais l’homme peut aussi se demander pourquoi il fait partie de cette communauté et la remettre en cause ; il peut s’en détacher, sinon de corps, du moins d’esprit, et cess

L'homme : naturellement social et politique

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Voici la vérité fondamentale sur laquelle reposent la philosophie et la théologie politiques : l’homme est naturellement social . On perçoit rarement toutes les conséquences qui en découlent. L’homme est un animal social. Ses trois types d’activités, qui sont contempler, agir, faire, mettent en jeu la vie en société. C’est pourquoi, aussi loin que l’on remonte dans l’Histoire il apparaît que l’homme vit toujours de manière communautaire. Ces communautés sont diverses, réduites à quelques dizaines d’individus, ou au contraire englobent des masses immenses de population, mais le fait social est universel.  L’homme n’est pas naturellement solitaire.

La science politique : une science pratique

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La philosophie spéculative considère la nature humaine, simple et universelle. Ses conclusions sont certaines, absolument et universellement. ‘L’âme humaine est immortelle’ : ceci est vrai et sera toujours vrai de tous les hommes sans exception. La prudence , en particulier la prudence politique, porte sur des actions particulières et contingentes, ici et maintenant, par exemple : convient-il d’autoriser ou d’interdire tel médicament ? La science pratique se situe entre les deux. Ses grands principes ressortent de la philosophie spéculative et en ont la certitude - par exemple : la primauté du bien commun. Mais ces principes ne suffisent pas à donner des règles d’action. Les conclusions de la science morale et politique sont vraies « la plupart du temps ». Par exemple : la propriété privée peut souffrir des exceptions. « Il ne faut pas exiger 'une certitude identique en toutes choses' », dit Aristote.  Par conséquent, dans les choses contingentes, telles que les réa

Le 'DE REGNO' de SAINT THOMAS D'AQUIN : introduction

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« Du gouvernement des princes »   Un ouvrage actuel ? Quel intérêt peut présenter aujourd’hui le De Regno de saint Thomas d’Aquin ? N’est-il que le témoignage d’un idéal révolu de Chrétienté médiévale ou simple élément de l’Histoire des doctrines ? Tous s’accordent à reconnaître la gravité de la crise qui agite le monde et le désarroi des autorités politiques et religieuses qui le gouvernent, en dépit de leurs discours iréniques. Pouvons-nous trouver des éléments de solution chez le Docteur Commun ? A-t-il quelque chose à nous dire aujourd’hui ?